Turn 7 : A piece of laugh, by Christian II

- Christian II, vous avez failli rester dans l'histoire comme le souverain qui convertit le Danemark à la foi luthérienne. Si cet évènement n'en avait pas entraîné un autre qui allait à jamais éclipser dans les mémoires le premier.
- Aaah je dois avouer que, de mémoire de Danois, on n'avait pas autant ri depuis bien longtemps.
- A l'origine de l'agression franco-britannique, il y a un conflit religieux, n'est-ce pas ?
- Officiellement, oui. Toutefois, je soupçonne que le roi d'Angleterre, plus que le désir de rétablir le papisme, avait en vue le contrôle du Sund. Et que les agents suédois à Londres ne sont pas non plus étrangers à l'affaire.
- Mais qu'en est-il de l'intervention française dans cette guerre ? Que pouvait bien espérer chercher François II dans les glaces de la Baltique ?
- En fait, c'était avant son mariage avec Catherine... François II était un monarque assez influençable, très peu realpolitik en fait. Un rêveur, comme son grand-oncle, nourri aux romans de chevalerie. Je suppose en fait qu'Henri VIII a dû faire valoir l'intervention jamais payée de l'Angleterre lors de la seconde guerre d'Italie, et qu'il n'a pas osé refuser d'honorer ses engagements.
- Tout de même, deux des plus puissantes monarchies d'Occident, alliées contre le trône de Danemark...
- Heureusement que la Suède était alors empêtrée dans ses réformes religieuses, j'étais au moins tranquille de ce côté. Mais c'est vrai, qu'au début, on ne faisait pas les malins. D'où un gros effort de mobilisation et de fortification.
- Ceci dit, rapidement, le sort sourit aux troupes danoises.
- Je pense qu'on peut considérer en effet que le Danemark est la nation bénie par Dieu. Ou alors que les Anglais sont de sacrés poissards, vertudieu.
- Déjà, cette première tentative de débarquement en Norvège...
- Une calamité ! L'hiver norrois a été fatal aux troupes britanniques, d'autant que nos fidèles sujets du Vestfold ont eu une réaction heureuse face à cette agression, attaquant le convois de ravitaillement, brûlant leurs fermes et abandonnant leurs pêcheries plutôt que de permettre à l'envahisseur de se ravitailler.
- Au reste, l'invasion du Jylland comme du Slesvig n'ont pas été un succès non plus...
- A qui le dites-vous ! Les Ecossais se sont fait cueillir sur la plage par nos arquebusiers, qui les alignaient au fur et à mesure... Une vraie fête foraine ! Pan ! Pan ! Aaah damnés papistes ! J'aurais envie de dire qu'ils rôtissent en enfer, mais là je pense surtout qu'ils moisissent à trois cent pieds de fond. Wahahahaha ! Quant aux Palatins, ils n'ont pas fait long feu face à nos vaillantes troupes. Si une centaine a pu rembarquer, c'est le maximum, et je puis assurer que pas un n'a emporté d'autre souvenir du Danemark que ce qu'on voit depuis les côtes...
- Mais comment arriviez-vous ainsi à anticiper leurs débarquements ?
- Deus Vult ! M'enfin disons que le fait qu'ils n'osaient pas pénétrer le Skaggerak aidait bien, héhé... leurs intrépides amiraux tremblaient de peur, sur leurs coques de bois branlantes, face à nos galères.
- Bref au final, malgré une percée britannique à la fin de la guerre, une belle collection de trophées pour la couronne danoise.
- J'ai gardé un crâne sur ma table de nuit. A moins que vous ne vouliez parler de ce château que j'ai construit avec les indemnités versées... Avec vue sur la plage ?

Juste pour dire que tous ces portraits sont excellents. C'est déloyal ! J'ai du travail (du vrai et du EU) à faire ce week-end et je me suis trouvé naturellement attiré par ces quelques textes sans avancer.